Partis avec un groupe de six personnes, nous revenons de Katmandou, oĂ¹ nous avons vĂ©cu un sĂ©jour intense et plein d’Ă©motions.
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Ce fut une joie de revoir les enfants ainsi que les responsables des deux centres, Sagarmatha et Punarbal.
Nous avons vĂ©cu nombre de moments chaleureux et Ă©mouvants. En tĂ©moigne par exemple une sortie consacrĂ©e Ă des achats de vĂªtements et chaussures, oĂ¹ les enfants de Punarbal ont pu pour la première fois de leur vie choisir ce qui leur plaisait, et oĂ¹, Ă©merveillĂ©s, ils ont passĂ© une journĂ©e inoubliable. D’autres moments nous ont beaucoup touchĂ©s, comme l’arrivĂ©e Ă Punarbal de Riya, une petite fille de quatre ans porteuse du VIH (Ă droite sur la photo), dont l’état de santĂ© est très fragile. Pour elle qui vient d’un village isolĂ© situĂ© Ă deux jours de route et quatre heures de marche de Katmandou, le changement de vie est Ă©norme. Autre moment Ă©mouvant, le dĂ©part de Razina de Sagarmatha, puisque, comme deux autres jeunes filles, elle a terminĂ© sa scolaritĂ© au centre. Issue d’une fratrie de huit enfant, Razina avait Ă©tĂ© prise en charge en 2015 principalement Ă cause de la situation financière extrĂªmement prĂ©caire de sa famille. Deux de ses frères et soeurs travaillent dĂ©sormais Ă Dubai et pourront la prendre en charge pour la formation qu’elle entamera prochainement.
Quant aux discussions sur l’avenir des centres, elles se sont avĂ©rĂ©es positives. A notre demande, le centre Sagarmatha n‘accueille plus pour l’instant de nouveaux enfants, mais se concentre davantage sur les Ă©tudes des plus grands. Le centre Punarbal quant Ă lui poursuit son travail de collaboration avec des organismes qui rĂ©fèrent des enfants porteurs du VIH ainsi que leurs Ă©ventuels frères et soeurs. Ces fratries ayant perdu leurs parents dĂ©cĂ©dĂ©s du sida, leur prise en charge est indispensable pour leur donner accès Ă une scolaritĂ©. Pour ce qui est des principales difficultĂ©s rencontrĂ©es par les deux centres, celles-ci concernent les relations avec les services sociaux de l’Etat dont les exigences deviennent chaque annĂ©e plus importantes. Autre sujet de prĂ©occupation : le manque de respect et de discipline dont font preuve certains des garçons les plus Ă¢gĂ©s.
Nous avons pu rassurer nos partenaires sur la poursuite de notre engagement, pour autant que les dons que nous recevons se maintiennent au niveau de ces dernières années.
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Catherine Christ Revaz, membre du comité
de l’Organisation Suisse Sagarmatha
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